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Le projet gouvernemental de restriction du droit du sol comme mode d’acquisition de la nationalité française, annoncé en réponse à la crise migratoire de Mayotte, offre une nouvelle occasion aux extrémistes de bords opposés de s’entendre pour s’affronter et dévoyer le débat public à ce sujet.
Les problèmes liés à l’immigration n’ayant pas reçu les bonnes réponses, les agressions et les conflits perdurent. Les exemples sont hélas trop nombreux : récemment, une crise diplomatique a surgi entre la France et l’Italie concernant le bateau « Océan Viking »(1) et l’’horrible assassinat de la petite Lola commis par une jeune femme d’origine maghrébine qui faisait l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) a donné lieu à une récupération politicienne de l’extrême droite en établissant un lien immigration-délinquance. Il nous a semblé nécessaire de relancer une réflexion sur les problèmes liés aux migrations.
L’immigration est un problème international. Selon les chiffres officiels des Nations Unies, en 2015 on comptait 16 millions de réfugiés dans le monde. En Europe, la situation a pris un tour dramatique avec les migrations en provenance notamment d’Afrique et du Moyen Orient. Plus de 800 000 réfugiés sont entrés en Grèce en 2015, via la Turquie, pour rejoindre les pays de l’Union européenne (UE) et surtout l’Allemagne dont les besoins en main d'œuvre sont importants, compte-tenu de sa mauvaise situation démographique.
En matière d’émigration contrainte, chaque jour amène de nouvelles catastrophes et on compte désormais plus de 3000 noyés depuis le début de l’année 2015. Mais, au-delà de l’émotion que le MS21 tient à exprimer auprès des familles des victimes, il importe de rappeler les causes de ces mécanismes et de dénoncer les vrais responsables.